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Une histoire sans fin
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30 janvier 2007

Retour à la grotte d'Arnette

Besoin de documentation ? Peut-être !…

Marc Hodges est dans la forêt, il marche sur le sentier vers la grotte d’Arnette. Il veut en avoir le cœur net, vérifier s’il a vu ou s’il a imaginé, si une fois encore la réalité de ses souvenirs s’est laissée, ou non, contaminer par l’irréalité de son imaginaire. Appareil photo en main, il approche de la grotte d’Arnette. Il est seul dans la forêt à cette heure matinale qui voit, vers l’orient, un soleil pâle encore colorer vaguement d’une lueur orangée la cime des arbres les plus hauts. Il aime cette solitude, tranquillité, calme, silence où ne se perçoit que le très léger bruissement du vent dans les feuillages né de la venue du jour. Espérant toujours avoir la joie de surprendre un animal quelconque — sanglier, renard, biche, lièvre… un cerf improbable— il marche soigneusement sur le sable de grès humide dont la souplesse étouffe ses pas. De temps en temps, il marque une pause et, pour une raison de lui seul connu prend une photo numérique. Il fera le tri ensuite, l’essentiel est de conserver une trace de ce qui à un moment donné lui paraît intéressant pour, peut-être, l’exploiter ensuite.

Il arrive à la grotte d’Arnette, prend quelques clichés de ses environs, essaie de repérer dans les feuillages les tâches blanches des tissus les deux petites tâches blanches symétriques par rapport à la grotte qui lui avaient permis de découvrir les linceuls, marqués de l’hexagramme 58 du Yi Jing, des cadavres de mésange. Il ne voit rien. Se dit qu’il va lui falloir chercher soigneusement mais que sans le repère visuel qu’ils constituaient, dans le chaos feuillu de la forêt, les retrouver va être difficile. Qu’importe, procédant par avancées circulaires concentriques, il y mettra le temps qu’il faudra. En attendant, il ne va pas reproduire l’erreur de sa première visite, il lui faut photographier le moindre détail, faire un plan des lieux, comme un enquêteur professionnel, relever des indices. Il sort sa carte au vingt-cinq millièmes, marque en route l’emplacement précis de la grotte d’Arnette, note les quelques points remarquables proches vers lesquels il devra aller. Ensuite, ensuite seulement, il photographie l’entrée de l’abri sous roche et se décide d’y pénétrer.

Dès son premier pas dans l’obscurité de la grotte, à peine lui a-t-il semblé entrapercevoir le déplacement d’une silhouette humaine qu’un coup violent sur son crâne le fait tomber à terre et le prive quelques instants de conscience.

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