29 novembre 2006
Réflexions d'écrivain
Une chose en entraîne une autre et les événements qui semblent s’enchaîner selon un ordre des plus logiques ne sont en fait que la résultante du recoupement de trajectoires aléatoires. Si Évelyne n’avait pas couché avec Balpe, si Marc Hodges n’avait pas décidé d’écrire un roman sur la morte de la grotte d’Arnette, rien ne se serait déroulé de la même façon et ce qui paraît le plus solide reste sujet à l’une quelconque des bifurcations toujours possibles. Aussi, bien qu’il ait commencé d’écrire son roman, bien qu’il en connaisse les... [Lire la suite]
20 décembre 2006
Un personnage de Marc Hodges
L’écriture est une variété peu commune d’épreuves, un marathon d’orientation et d’obstacles. Il faut tenir la distance tout en évitant de s’égarer sur les multiples fausses pistes qui ne cessent de se présenter comme des solutions mais qui s’avèrent vite être des cul-de-sacs et en résolvant l’un après l’autre l’ensemble des problèmes locaux qui ne cessent de se poser…Marc Hodges tient sa trame: il sait à peu près le but à atteindre mais ne dispose ni de la carte qui lui permettrait d’y arriver ni de tous les outils dont il aurait... [Lire la suite]
27 décembre 2006
Le lotus d'or
Albertine Schwilk, accompagnée d’un inspecteur du secteur, l’inspecteur Struck, arrivent au Lotus d’or avenue de Choisy, à Paris. La chaleur écrase la ville, la voiture de service n’est pas climatisée: malgré les fenêtres ouvertes, Struck est en nage. L’inspecteur Struck est assez bel homme. Le problème est qu’il le sait et qu’il ne peut considérer chaque femme qu’il rencontre que comme une conquête possible. Albertine s’en est vite rendue compte et cela l’agace considérablement bien qu’elle fasse semblant de ne rien voir de ses... [Lire la suite]
31 décembre 2006
Où va Marc Hodges ?
Ça bifurque, ça bifurque même sans cesse, aucune vie ne suit une ligne droite et, alors que l’on croit être sur une trajectoire et qu’il n’y a plus qu’à se laisser porter, quelque chose arrive, quelque chose cloche, quelque chose dérange et ça glisse, dérape, bifurque. Les certitudes foutent le camp, on ne sait plus où on va, on se rend compte que nous n’avons aucune prise sur notre foutu existence. Le roman sur ce point est plus simple qui va sans faiblir d’un point à un autre. Du moins la plupart du temps…Pour Marc Hodges, son... [Lire la suite]
14 janvier 2007
Jogging interrompu
Quand la commissaire Albertine Schwilk, avertie par ses subordonnés alors qu’elle se préparait à aller se coucher arriva sur les bords du Grand Canal du Château de Fontainebleau, les deux cadavres étaient encore couchés dans l’herbe et les ambulanciers s’apprêtaient à les enlever.- Qui vous a appelé, demanda-t-elle au lieutenant Lagardère ?- Monsieur…Il désignait un homme qui se tenait en retrait assis sur un des bancs de pierre destinés aux promeneurs. En survêtement bleu clair et chaussures Nike, il n’avait rien de remarquable,... [Lire la suite]
17 janvier 2007
A quoi servent des cadavres ?
Marc Hodges hésite un moment…Il pense d’abord que c’est Albertine Schwilk elle-même qui découvre les cadavres en faisant son jogging, mais à la réflexion (il est neuf heures vingt et va se faire un café) cette situation lui semble finalement peu vraisemblable. Il a donc inventé un personnage quelconque, un homme pourquoi pas, ce qui ne l’engage en rien parce qu’il disparaîtra de sa fiction au plus vite. Bien qu’on ne sache jamais, peut-être en aurait-il besoin plus tard… En tous cas, à ce stade il reste anonyme. Marc Hodges pense un... [Lire la suite]
20 janvier 2007
Description des cadavres
Pour décrire les deux cadavres, Marc Hodges s’inspire des romans de P.D.James:«Examinant
le corps sous les yeux attentifs de Lorrimer et Doyle, il s’étonnait,
comme bien souvent en pareil cas, que la scène eût l’ait à ce point
irréelle, anormale, si singulièrement et ridiculement déplacée qu’il
dut retenir un rire nerveux. Cette impression il ne la ressentait pas
aussi fortement quand le cadavre était déjà en décomposition. Pour lui,
c’était alors comme si la chair pourrie, rongée de vers, comme si les
vêtements souillés et en... [Lire la suite]
23 janvier 2007
Perplexité d'Albertine Mollet
Les choses au jour le jour n'ont pas
leur place dans un roman, les deux histoires, celle d’Albertine Mollet
et celle d’Albertine Schwilk tendent à se distinguer maintenant, dans le monde Mollet, pas de cadavres chinois même s'il y en a d'autres. Albertine
Mollet se reproche de ne pas avoir su prévoir les événements, pour le
moment elle ne dispose pas d’assez d'informations pour connaître la
solution de tous ces incidents et retrouver le jeune Théo, les
conséquences de cette affaire se propagent comme une mauvaise herbe
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06 février 2007
Un curieux personnage en planque
Personne, ni Albertine, ni aucun de ses
adjoints, entièrement occupés à chercher quelques indices qui
pourraient leur donner une petite idée de la raison pour laquelle le
couple de jeunes chinois pouvait s’être suicidé — ou avait pu être
suicidé…— ne remarque caché dans l’obscurité des premiers buissons de
la bordure forestière du parc surplombant le Grand Canal, accroupi
derrière un tronc d’arbre abattu, un curieux personnage qui semble très
intéressé par la scène qui se déroule sous ses yeux.
Un homme, plutôt
jeune, entre... [Lire la suite]
08 juin 2007
Analyse de l'hexagramme 63
Albertine Schwilk est dans la panade : elle ne comprend plus rien à tous ces enchaînements d’événements qui semblent partir dans tous les sens. La seule ligne qui lui semble cohérente est celle qu’elle appelle « la piste chinoise » et qui peut se résumer ainsi : à l’origine, dans la grotte d’Arnette, un cadavre de vieille femme qui s’avère être celui d’une vieille chinoise disparue du treizième arrondissement de Paris, deux autres cadavres chinois dans le Grand Canal du château de Fontainebleau, ensuite des hexagrammes tirés du Yi... [Lire la suite]