18 septembre 2006
Aventures d'une lettre anonyme
Albertine termina très tard son enquête dans le squat de Moret-sur-Loing. Elle ne repassa donc pas au commissariat. Le lendemain la jeune planton qui avait reçu la lettre de l’adolescent était à la veille d’une période de vacances. Or, distraite parce qu’elle avait en ce moment des problèmes avec un fiancé qui semblait se lasser de sa compagnie, la tête toujours ailleurs, elle avait oublié de transmettre la consigne à celui qui devait être le planton du lendemain et de lui indiquer où était l’enveloppe à en-tête de l’hôtel Cyprus.... [Lire la suite]
19 septembre 2006
Ouvrir ou ne pas ouvrir une lettre anonyme
Le dilemme d’Evelyne était redoutable.
Mais Évelyne ne manquait pas d’astuces: elle examina attentivement
l’enveloppe, remarqua que mise à part la publicité pour l’hôtel Cyprus
elle ne portait pas de signe distinctif identifiable —date, nom, marque
quelconque… Elle devait bien sûr porter des empreintes digitales:
celles de l’adolescent car, impressionnée par sa beauté elle gardait
une image très nette de sa présence et se souvenait qu’il n’avait pas
de gants; les siennes puisqu’elle l’avait maniée sans beaucoup de
précautions;... [Lire la suite]
20 septembre 2006
Une lettre de désespoir
Le texte de la feuille de papier crème qu’Evelyne sortit de l’enveloppe qu’elle aurait dû remettre à la commissaire Albertine Mollet, sa supérieure hiérarchique, était constitué —comme dans les films policiers ordinaires— de lettres découpées dans des journaux et collés. A l’odeur il lui sembla que la colle était de celle que les écoliers achètent en bâtons. Mais là —même si cela pouvait constituer des indices sérieux— n’était pas l’essentiel. Le texte disait en effet ceci: «Je m’ennuie. Trop. Alors que je pourrais vivre tranquille de... [Lire la suite]
21 septembre 2006
Retour de l'adolescent
A force de réflexion, Évelyne se dit que rien ne prouvait que c’était elle qui avait oublié de remettre l’enveloppe retrouvée par Imad et destinée à la commissaire, son collègue et que, de plus, la mort par asphyxie d’un clochard retrouvé dans un immeuble abandonné n’ayant paru suspecte à personne, l’enquête était close. Il était certainement inutile de la relancer car cette lettre avait tout d’une lettre de mythomane: elle était arrivée après la découverte du corps par des enfants et rien ne prouvait que le corbeau n’avait pas... [Lire la suite]
22 septembre 2006
Deuxième lettre
Si Évelyne faisait parfois preuve d’astuce dans son pragmatisme, elle ne brillait ni par l’intelligence ni par l’esprit d’initiative. Son choix d’une carrière de fonctionnaire —même si c’était dans la police— lui avait été dicté davantage par le besoin d’une situation stable que par un désir d’aventure. En cela, contrôler les ceintures de sécurité des automobilistes tranquilles sortant de leur garage ou relever les taux d’alcoolémie à la sortie des boîtes de nuit, ou planquer un radar à la sortie d’un virage au bas d’une descente... [Lire la suite]
28 septembre 2006
Comment se désintéresser d'une affaire
C’est Évelyne qui reçoit l’appel d’Antoine Lahorte lui apprenant que son groupe venait de découvrir un cadavre dans la grotte d’Arnette. Ayant toujours dans la poche la lettre qui lui annonçait ce fait, cette nouvelle ne la surprend pas… «Qu’est-ce qu’on doit faire demande l’homme au bout du fil?» Le réflexe professionnel dicte à Évelyne sa conduite: «Ne bougez pas, on arrive.» Elle raccroche, se lève de son siège, va vers la porte du bureau de la commissaire, frappe… «Qu’y a-t-il?» demande la voix d’Albertine Mollet. «Un cadavre» dit... [Lire la suite]
02 octobre 2006
L'inspiration
Retour à l’ordre normal des chosesPendant une quinzaine de jours, l’enquête n’avança pas vraiment: on ne signalait aucune disparition de vieille dame dans la région et le fichier central des personnes disparues ne contenait aucun signalement correspondant à celui du cadavre trouvé dans la grotte d’Arnette. L’affaire commençait à ne plus présenter d’intérêt pour personne: la gendarmerie avait autre chose à faire avec les excès de vitesse, les conducteurs sans permis ou en état d’ivresse, les cambriolages de pavillons, les tapages... [Lire la suite]
07 octobre 2006
Un adolescent en rollers
Attendant que son collègue revienne d’acheter leurs deux doner kebab, Évelyne, dans la voiture de service, vitre entrouverte, profitait du soleil —rare en cette saisons— qui lui chauffait agréablement le visage quand une lettre atterrit sur ses genoux. Surprise, elle eut tout juste le temps de voir fuir sur ses rollers la silhouette svelte de l’adolescent qui lui avait remis ses deux lettres précédentes. Elle n’eut même pas le temps de sortir de son véhicule qu’il était déjà entré dans le parc du château, inatteignable.Son premier... [Lire la suite]
08 octobre 2006
Une évasion au cimetière
«Encore une merde», pensa la commissaire Albertine Mollet qui n’avait pas ses pensées dans sa poche lorsque l’inspecteur Loubet lui fit part de sa visite au cimetière de Recloses. Rien de bien important toutefois mais quand même, il allait falloir en tenir compte… L’agent Évelyne Puget et l’inspecteur Loubet avaient été appelés dans la matinée par la mairie de Recloses —petite ville coincée entre les bois et d’immenses champs de tournesols (ou de maïs suivant les saisons)—, une commune d’habitude bien tranquille malgré les deux ou... [Lire la suite]
11 octobre 2006
Prise au piège
La troisième lettre commençait ainsi: «ce n’est pas si facile de tuer quelqu’un… pourtant je ne pense plus qu’à ça depuis que j’ai accompli mon premier meurtre et il me tarde de recommencer… Je vous avais averti: deux fois… je vous ai écrit pour vous inciter à jouer avec moi mais vous ne faites rien comme si vous vous moquiez de ce que j’accomplis. Je vous ai dit que je m’ennuyais, j’espérais que nous pourrions jouer ensemble et que vos recherches donneraient à ma vie un peu de stimulant. Mais non, vous restez inerte. Je vais donc... [Lire la suite]