19 décembre 2006
L'adolescent se rebiffe
Réunion de crise. Un coin discret de la forêt. Théo est venue avec son VTT, Théo la rejoint avec le sien. Il y a en effet urgence, l’enlèvement de Sylphide change la donne, Évelyne veut se débarrasser de ça et maintenant que la commissaire a pris les choses en main, le relais est assuré. Elle n’est cependant pas tranquille, elle détient des informations qui pourraient changer l’enquête mais ne sait comment les faire passer sans risque. Pas question non plus de mouiller Théo: elle ne peut le faire sans se mouiller elle-même. Difficile... [Lire la suite]
25 décembre 2006
Menaces sur Théo
Théo pensait bien s’être définitivement
tiré de cette histoire. Évelyne aussi. Le plan Balpe avait parfaitement
marché, après avoir demandé à Évelyne son avis sur la lettre anonyme
qu’il avait trouvé dans sa boîte, il avait téléphoné au commissariat.
Les flics avaient pris les choses en main et retrouvé la gamine. Point
final. Il ne devait plus y avoir d’histoires. Mais si les histoires ne
sont pas la vie, la vie n’est pas non plus une histoire. Rien n’y est
orienté vers une finalité prévue d’avance par un esprit supérieur.
... [Lire la suite]
28 décembre 2006
Dépucelage
Une loi de la fiction est que ce qui devait arriver arrive. Si l’on en croit les grands écrivains, tout roman s’écrit en effet selon une formule fractale où chaque fragment est représentatif du tout: le choix d’un adjectif à la deuxième page conditionne le mot de la fin. C’est ainsi. La loi du genre. Rien à dire.Depuis le temps qu’Évelyne tourne autour du petit Théo, ce qui devait arriver arrive, elle le dépucelle. Il est vrai qu’il a quinze ans, qu’il est très mignon, qu’il est encore vierge et que c’est un bon âge pour avoir sa... [Lire la suite]
13 février 2007
Dialogue impossible
- Théo !…Le cri du cœur, Marie-Gineste se précipite, prend dans ses bras son fils qui est déjà plus grand qu’elle:- D’où viens-tu? Nous avons eu tellement peur, que t’est-il arrivé? D’où viens-tu? Ça va, tu te sens bien?Elle le regarde, prend un peu de recul, l’examine : il a l’air en bonne santé. Il est sale, très sale même, couvert de boue, mais il semble en bonne santé. Elle l’embrasse, l’entraîne avec elle, il est tout mou, sans résistance:- Viens, tu vas me raconter ce qui t’es arrivé, on a eu tellement peur ton père et moi… Nous... [Lire la suite]
21 février 2007
Théo parle
Théo a dormi dix-huit heures.Le docteur Cottard a interdit à sa femme de prévenir la police : il veut savoir le premier ce que Théo peut avoir à lui dire. Il a annulé tous ses rendez-vous de la journée, demandé qu’on le prévienne dès que son fils s’éveillerait. A onze heures, Léna Matoute frappe à la porte de son bureau: «Théo s’est levé… Il vient de prendre une douche, déjeune avec sa mère…». Jérôme Cottard se lève, va à la cuisine mais il ne veut pas avoir l’air de se précipiter. Il entre calmement, dit: « Tiens, vous êtes là !… Je... [Lire la suite]
30 juin 2007
Prélude
Théo est chez Évelyne: il n’est pas habitué à un décor aussi fruste. Un petit appartement: quatre pièces de dimension modeste, des meubles Ikéa — certainement Ikéa — des bibelots sans valeur: une peluche Disney sur une commode, un bouquet de fleurs en plastique devant le rideau de dentelle industrielle, une reproduction publicitaire d’une des cathédrales de Rouen de Monet. Il se sent gêné, il a l’impression d’être de passage chez une de ses bonnes ou chez la vieille femme qui lui a servi autrefois de nurse et que ses parents tiennent... [Lire la suite]
18 septembre 2007
Évelyne a les réponses à ses questions
Tout s’est merveilleusement passé. Éblouissement des sens, plaisirs partagés, reçus, donnés, prolongés, répétés : Évelyne est satisfaite d’elle-même et le relent de scrupule moral qui l’avait un peu effleurée s’est dissous dans les bouffées de chaleur de ses satisfactions physiques. Évelyne est heureuse. Évelyne a retrouvé le plaisir érotique, Évelyne ne se demande plus comment elle pourrait éviter Théo mais comment elle pourrait poursuivre leurs rapports dans la discrétion la plus générale. Elle sait que lui n’en parlera à personne.... [Lire la suite]
24 octobre 2007
Théo n'a plus rien à dire
Alors rien… Rien de plus… C’est un peu court quand même dit Évelyne, tu es sûr que tu ne me caches rien ? Que veux-tu que je te cache? Je voulais brancher la commissaire sur des trucs bidons apparemment ça n’a pas marché. Tu sais pourquoi? Non… Le grain de sable, elle n’était pas là, je pensais à autre chose, j’ai oublié de lui remettre ta première lettre. Je ne l’ai retrouvée que huit jours après, je n’ai plus osé la lui donner de peur de me faire engueuler alors je l’ai ouverte. J’ai compris qu’elle annonçait un crime: je ne pouvais... [Lire la suite]
05 septembre 2008
Théo Cottard panique
Panique… Panique… Théo, affolé, court hors du bâtiment de la carrière abandonnée, sans penser à choisir un chemin, traverse l’enclos, ses jambes nues se piquent aux orties qui envahissent ce qui devait être une cour, se griffent aux ronces qui ont poussé ça et là, il ne le sent pas, il n’en a rien à faire, il coupe au plus court, va tout droit vers son vélo, l’enfourche, ignorant trous, bosses, cailloux, il pédale à toutes allures dans ce que, à la clarté lunaire, il devine être le chemin forestier : sa tête est pleine du bruit du... [Lire la suite]
10 octobre 2009
Théo se réveille
Théo Cottard revient à l’existence, lentement, quelque chose
se passe dans son cerveau dont il a conscience, des images, des mots qui
s’enchevêtrent, s’emmêlent, des couleurs, des sons, des événements mais il est
encore à la limite de l’inconscient et cette activité cérébrale reste très en
deçà de la parole ou de ce qui pourrait constituer comme un souvenir, il
perçoit des personnages, des visages, des images qui pourraient être des
visages mais il ne saurait pas mettre de noms sur eux, ni même penser que ce
sont des visages,... [Lire la suite]