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Une histoire sans fin
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19 septembre 2007

Théo se confie à Évelyne

C’était bizarre. Sur le site, je n’ai pas vu mes commentaires mais dès que j’ai envoyé ma photo, j’ai commencé à apparaître dans leur jeu. Mon prénom, des dessins qui me ressemblaient un peu, puis mon nom entier que je ne leur avait pas donné. Je ne sais pas comment ils l’ont eu. Puis j’ai commencé à recevoir d’autres mails, venant toujours avec une adresse mail différente — personne, pessoa, nobody… Je savais bien que tous voulaient dire personne mais c’était parfois dans des langues que je ne connaissais pas. Des fois ils me posaient des questions, stupides ou sans intérêt : est-ce que je faisais du vélo, est-ce que je savais nager, si je pouvais aller seul à Moret-sur-Loing… Je ne comprenais pas mais je répondais, ça m’amusait et ils n’avaient pas l’air de s’en servir sur leur site. J’insistais aussi, je leur disais que je voulais participer à leur jeu. Ils m’ont d’abord renvoyé au site de Nathalie Riches, me disant que je devais comprendre tout seul, puis à un autre, «Les écrits de Marc Hodges». J’ai compris en quoi consistait leur jeu…
Théo semble hésiter, Évelyne insiste: en quoi ?
Simple, ils jouent avec la vie des gens. Ils inventent des histoires qui servent à influer sur les gens qu’ils choisissent comme pions et leur font modifier leur vie. Plus la vie du pion est changée, plus ils sont contents…
C’est stupide… dit Évelyne.
Sais pas… en tous cas c’est amusant, surtout si on connaît vraiment le pion et c’est toujours le cas pour les participants à une partie. Ils parlaient quelque part de la partie « Théo Cottard » et c’était drôle parce que je voulais entrer dans cette partie. J’ai compris qu’ils me mettaient à l’épreuve. Puis un jour j’ai reçu un mail un peu différent. A peu près : «tu es admis comme membre junior, tu vas être mis quelques temps à l’épreuve, acceptes-tu?». J’ai dit oui. C’est là que tout a commencé…
Tout?
Oui. Ils m’ont envoyé les premières indications. Le pion de la partie était la commissaire Albertine Mollet. Il fallait que je me renseigne un peu sur elle. Puis ils m’ont envoyé un modèle de lettre que je devais lui faire parvenir. A moi de savoir comment. J’ai décidé de faire comme dans les polars, j’ai découpé les mots dans des journaux, je l’ai portée au commissariat. Je suis tombé sur toi. Voilà. Après les événements se sont enchaînés et je n’avais plus qu’à suivre, à envoyer des scans des articles qui paraîtraient dans la presse ou des photos des personnes qui me paraissaient importantes pour la partie.
Comment le savais-tu ?
C’était à moi de décider : je décidais.
Mais alors ?
Quoi ?

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