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Une histoire sans fin
Une histoire sans fin
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11 juillet 2007

Jouissances

Leur hésitation n’aura pas duré très longtemps, les tergiversations vertueuses d’Évelyne n’ont pas pu résister au léger duvet blond du visage rosissant de Théo, à son odeur d’amande amère, à la goutte de sueur qui perle sur sa tempe, elle s’est approchée de lui et, dès que leurs cuisses se sont touchées, dès que Théo a osé un attouchement timide de sa main, Évelyne a craqué, elle a d’abord mis sa main droite sur la cuisse gauche de Théo, l’a regardé dans les yeux. Théo n’a pas voulu affronter ce regard, il a fermé les yeux mais s’est laissé faire, n’a en rien essayé d’arrêter le déplacement de cette main le long de sa cuisse puis son glissement sous la jambe du short et la caresse des doigts sur son slip. Il a laissé faire, est resté un temps passif, offert, maladroit, n’osant pas la moindre initiative vers cette femme, jeune encore, mais femme tout de même alors qu’il sort à peine de l’enfance. Il s’est simplement offert davantage, s’est enfoncé davantage encore dans le dossier du canapé détendant ainsi les ouvertures de son short, appelant l’avancée des doigts, puis de la main. Il n’a pas non plus refusé la bouche qui s’est posée sur son visage le couvrant d’une multitude de lents baisers délicatement mouillés. Alors le désir réciproque a ouvert toutes les barrières : chemise et chemisiers ouverts, ceinture du short dégrafée, soutien-gorge détaché, les vêtements ont disparu l’un après l’autre. Évelyne a oublié pourquoi elle avait fait venir Théo. Un prétexte. Elle n’a plus besoin de se dire que c’était un prétexte. Elle a oublié l’âge de Théo, elle est totalement corps actif de femme cherchant son plaisir. Sa bouche est descendue du visage de Théo sur son slip qu’elle a lentement mordillé puis, dégageant le membre de l’adolescent, elle l’a pris en bouche. Une première fois. C’est la première fois : Théo n’avait jamais encore connu une telle jouissance, toute sa peau est devenue un champ magnétique sensible aux moindres affleurements et dont les pores s’orientent dans le sens des caresses, il n’est que capteur de sens, s’oublie complètement dans ces sensations qu’il découvre et le font devenir homme. Il n’aurait jamais imaginé — même si parfois, dans des conversations vantardes avec des camarades de lycée ils en avaient évoqué l’existence — que cette caresse, l’humidité chaude, douce d’une bouche faisant sienne son sexe, l’aspirant comme pour l’avaler, faisant du pourtour de son gland l'orbite autour de laquelle gravite son monde, avait une telle puissance. Les yeux obstinément fermé, il n’est plus que sexe son univers se réduit aux excitations de cette part infime de lui-même. Il se laisse faire, s’abandonne, s’abandonne totalement et c’est dans cet abandon absolu qu’Évelyne prend alors son plaisir.

Évelyne reste quelques temps la tête appuyée sur le ventre de Théo, ses cheveux lui caressent les hanches. Il ose enfin ouvrir les yeux, regarde ce corps de femme qui lui est offert, se sent naïvement fier d’en avoir tiré du plaisir même s’il sait qu’il n’osera jamais en parler à qui que ce soit. Théo éprouve quelque chose comme de la reconnaissance pour ce moment qui lui a été donné, ses mains se posent sur le corps d’Évelyne, la caressent…

Leurs caresses donnent au temps un rythme si lent qu'il semble presque arrêté…

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