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Une histoire sans fin
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8 octobre 2006

Une évasion au cimetière

«Encore une merde», pensa la commissaire Albertine Mollet qui n’avait pas ses pensées dans sa poche lorsque l’inspecteur Loubet lui fit part de sa visite au cimetière de Recloses. Rien de bien important toutefois mais quand même, il allait falloir en tenir compte… L’agent Évelyne Puget et l’inspecteur Loubet avaient été appelés dans la matinée par la mairie de Recloses —petite ville coincée entre les bois et d’immenses champs de tournesols (ou de maïs suivant les saisons)—, une commune d’habitude bien tranquille malgré les deux ou trois vrais ou faux cambriolages annuels. Une nommée Zita Gallardon avait été alertée par sa fille —Emma semblait-il!…— sur la ressemblance entre le médaillon de la vieille mort de la grotte d’Arnette et celui de sa grand-mère décédée une vingtaine de jours auparavant (ça pourrait être ça, pensa Albertine, les dates coïncident mais si c’est le cas, bonjour les emmerdements!…). La dite Gallardon, bien que sceptique était allée au cimetière qui n’était qu’à une centaine de mètre de chez elle et avait examiné la tombe. Il lui a semblé que la dalle avait été descellée (du ciment manquait en certains points) et —très légèrement— déplacée sur son socle. Il est vrai, disait-elle, qu’elle venait presque tous les jours sur la tombe de sa mère et l’entretenait avec soin. Elle aurait hésité un moment et n’en aurait peut-être parlé à personne si, rentrant chez elle, elle n’avait rencontré Mme Cottard la secrétaire de mairie: elle lui fit part de ses doutes. Mme Cottard dit qu’il valait mieux en parler au Maire, accessoirement l’instituteur du village ce qui fut fait dès la sortie de l’école à 11 h 30. Le Maire, bien que dubitatif, ne voulait pas s’aliéner une électrice et l’avait suivie au cimetière. Effectivement, il pouvait y avoir tentative d’effraction. Pour faire preuve d’esprit de décision, il avait appelé devant elle le commissariat de Fontainebleau: Loubet et Puget n’avaient pu que constater les faits. Anodins, incertains mais… constatés.

Albertine devait donc prendre une décision: ou laisser tomber mais la balle était dans son camp: elle pouvait ne rien faire, demander une exhumation judiciaire ou inciter la famille à demander une exhumation. Aucune solution n’était satisfaisante et ça ne lui plaisait pas beaucoup. Le mieux serait de refiler le dossier à d’autres. Après tout c’était la gendarmerie qui était chargée de l’enquête!… Elle appela le colonel Morel.

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